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Nature

7 mars 2009

Ma Provence.

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Mais...Qu'ai-je découvert en toi, que m'as-tu livré?

Sans doute des atmosphères, des paysages, cette température élevée qui plane l'été dans la solitude de tes grandes étendues; un ensemble de choses qui réveille des souvenirs d'enfance enfuis depuis tant d'années au plus profond de moi.

J'aime cette solitude recherchée sur tes chemins qui m'emmènent, me transportent...où?...A Brantes, Bédoin, Rasteau, Tulette, Valréas, Vinsobres, Visan, Sault, Mazan, Monieux, Lacoste, Bonieux, Séguret...Ces villages dont certains s'accrochent, se cramponnent à la colline, à la montagne, au centre desquels souvent une place garnie de platanes offre un peu d'ombre à quelques petits vieux taillant la bavette assis sur un banc alors que d'autres s'adonnent aux lancers de boules.

C'est à l'heure de la sieste que l'écoulement de l'eau de la fontaine accompagne ce presque silence alors que tout semble dans l'attente de la fraîcheur du soir. Quelquefois, comme pour ajouter à l'atmosphère d'une ruelle désertée, quelques notes de musique taquineront le tympan du passant.

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J'aime tes marchés imprégnés de parfums, forts ou légers, celui du fromage de chèvre ou du saucisson, de la tapenade ou des épices, de l'olive ou de l'essence de lavande...J'aime tes paysages qui se déroulent, se dévoilent devant moi entre Ventoux, Luberon et leurs soeurs Les Dentelles.

Dans la garrigue, au loin la chèvre bêle, mais où est-elle? Plus près les ailes de la cigale crissent dans le chêne vert, mais où est-elle? Devant moi le criquet bondit et l'abeille frôle mon oreille.

Et ce mistral qui nous apporte un peu de fraîcheur, couchant les hautes herbes rousses par vagues successives et qui déstabilise quelquefois. J'aime après la pluie d'orage l'odeur abandonnée par la terre fumante chauffée par trop de soleil. J'aime le parfum que dégage la lavande lorsque mes mains en froissent un brin et celle du thym lors de sa cueillette sur la coline. Mais comment résistent-ils ces petits escargots blancs suspendus en grappes aux brins d'herbes sous ce soleil de plomb?

Bien sur, que serais-tu sans le romantisme des rives de la Durance, de l'Eygue...Et puis il y a la vigne qui couronne le tout avec le Grenache, le Mourvèdre, le Syrah qui donnent à tes vins ce caractère...

Toi, ma Provence, tu es tout ce que m'inspire ce cabanon, silencieux, un peu abandonné mais empreint de la mémoire de ces milliers de vignes qui l'entourent sous ce ciel lumineux couleur de lavande.

Un peu de mon Afrique te hante...

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30 janvier 2009

Beauté éphémère.

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Alors, on se bouscule...

16 janvier 2009

Presqu'île de Giffaumont-Champaubert.

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Assis sur un blog de pierre devant l'église, seul vestige intact de ce village, l'homme rejoindra sa solitude et son silence.

Il méditera sur ces mares, désert de souches, arbres couchés dans la vase d'où émergent quelques fragments de murs en briques, mémoire de ce qui fut.

C'est ici qu'il rencontrera ces étendues, ces silences, ces mystères, nécessaires au rassemblement de tant d'oiseaux migrateurs.

Surtout il se rencontrera, il se regardera dans ce miroir de la présence perdue, de l'absence, du manque, de cette nature, au travers desquels il percevra ce potentiel de grandeur humaine. Ici, la nature et sa musique lui permettent cet accès.

J'aime cet endroit qui invite à la méditation.

7 janvier 2009

Cet inconnu.

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En Tunisie, j'ai ramassé quelques graines sous un arbre à feuillage léger. Bien qu'ignorant son nom j'ai aimé cet arbre. De retour en Belgique, j'ai planté ces graines afin de créer quelques bonsaïs.

Les graines ont germé et les arbrisseaux se sont développés avec succès.

Leur feuillage se referme sur lui-même en fin de journée et se déploie le matin. Rien d'étonnant en soi si ce n'est qu'il s'ouvre bien avant le lever du jour dans l'obscurité et en fin de journée se replie alors que la clarté est encore bien présente.

Mon explication est que l'arbre est programmé sur l'heure de son pays d'origine. C'est ma version mais si quelqu'un en a une autre, je l'accepterai volontiers.

29 décembre 2008

Le végétal.

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La plante, la fleur.

Le vent, l'insecte, l'abeille.

La graine, le fruit.

La terre, le terreau, la nourriture.

Le soleil, la chaleur, la lumière.

La pluie, l'eau, les racines.

Le souffle éternel.

La vie.

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26 juillet 2008

Triste réalité.

C'était Noël, le matin, en 1999.

Sur une plage de France face à l'océan Atlantique, un guillemot pleurait devant le spectacle offert par ses frères étendus sur le sable, immobiles, prisonniers de cette mélasse sombre d'une odeur nauséabonde.

Plus loin, un autre tente de se libérer de ce manteau qui piège, enserre, épuise, prive de liberté...Il agonise !!

Il ne comprenait pas; quelque chose lui échappait. Pourquoi pas moi pensait-il? Demain peut-être que moi aussi je serai enveloppé de la sorte. Que se passe-t-il?

Le monde de l'homme, de l'argent frappe et frappe fort.

L'homme est obligé d'oublier la nature alors qu'il en fait partie qu'il en soit conscient ou pas.

Il y a ce que nous voyons mais également ce qui est caché.

26 mai 2008

Un petit poisson, un petit oiseau.

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Un charme se mirait dans un étang alors que des événements étranges s'y manifestaient depuis quelques temps.

A longueur de journée un petit poisson s'ennuyait et tournait en rond en se posant différentes questions sur la vie. Un jour un oiseau vint s'abreuver et se baigner dans cette eau si claire et si attirante les journées où le soleil est un peu dur envers la nature et tout ce petit monde. Les clapotis générés par l'oiseau attisèrent la curiosité du poisson et c'est bien ainsi que ces deux créatures firent doucement connaissance. Les rendez-vous se succédèrent régulièrement. Ils sont donc devenus importants l'un pour l'autre, envahis par cette envie irrésistible que leurs retrouvailles évoluent et soient plus que de simples entrevues.

Mais...Comment s'y prendre?

C'est alors que l'oiseau se souvint qu'il était différent des autres oiseaux; cincle plongeur, il était.

Petit, ils lui avaient dit; grand, tu seras capable de marcher sous l'eau. Sous les pierres, tu dénicheras ta nourriture, quelques larves et petits crustacés. Sous l'eau tu croiseras des créatures d'un autre monde que le tien mais tes incursions devront y être de courte durée car toi ton élément de vie est l'air. Ne l'oublie jamais sinon elles te seront fatales. Un matin, il fit le grand pas et rejoignit son compagnon et moi le charme je les ais vus danser en rond, s'enlacer par les ailes, les nageoires; l'oiseau de temps en temps passait la tête hors de l'eau, replongeait et ça repartait de plus belle.

Ce spectacle m'est offert chaque jour maintenant. Je les admire, ils ignorent. Dorénavant nous sommes trois par moment mais existe une barrière infranchissable pour moi. Jamais ils ne sauront...Le déplacement ne m'est pas possible, je suis condamné à l'immobilité jusque la mort et au-delà.

Un matin, alors que je les observais, ils disparurent...Je sentis quelques frôlements, tapotements étranges mais tout en douceur le long d'une de mes racines...Puis plus rien. Quelques instants plus tard ils réapparurent. Mais oui, j'avais oublié que j'étais un peu mis à nu là en secret sous la surface de mon miroir.

Je me suis toujours demandé; comment ont-ils deviné? Je n'ai jamais été capable de leur adresser le moindre signe. C'est comme cela parfois la vie. Nous sommes heureux de partager une tranche de notre vie, c'est tout...

26 mars 2008

Etonnantes cigognes

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Vous, cigognes du Sahel, je fus très surpris de découvrir l'endroit où vous construisez vos nids. En haut des pylones de lignes à haute tension vous vous sentez en sécurité, c'est certain, mais...Je crois aussi qu'il n'y a guère d'autres emplacements disponibles en hauteur dans cette immense plaine où je n'ai vu que des oliviers, des constructions basses à toits en plate-forme et quelques rares minarets.

Apparemment ces promontoires vous conviennent très bien puisque j'ai aperçu en votre compagnie quelques cigogneaux.

N'empêche, il n'y a que l' Afrique pour nous offrir cela. En Europe, l'homme n'accepterait nullement de pareilles situations, que l'oiseau soit protégé ou non.

13 février 2008

Ma première amie.

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Bien sur, ce n'est pas toi mais...

J'ignore comment, un jour, tu entras dans ma vie.

Toi, tu ne disais jamais rien. Moi, je t'obligeais à me regarder, à m'écouter. Je te racontais, tu étais ma confidente. Le soir dans le lit je te serrais dans mes bras et nous nous endormions doucement. Parfois tu m'accompagnais dans mes jeux d'enfant.

Un jour, je me souviens très bien, étant en Afrique avec mes parents et mes frère et soeur, nous devions prendre l'avion et rentrer en Belgique. Bien évidemment il était impensable pour moi que je t'abandonne mais c'est pourtant à ce moment que j'ai perdu ta trace. Après toutes ces années, de temps à autre ton souvenir frappe encore à la porte de ma mémoire.

Tu vois plus de cinquante années se sont écoulées, j'ai pris ma plume afin de te consacrer cette page, à toi, ma poupée d'un jour. Quelqu'un nous a séparé, il a cru bien faire. Peut-être a-t-il eu raison, je n'en sais rien.

Qu'es-tu devenue? Où es-tu?

J'étais à l'école gardienne, je t'avais baptisée Suzane;prénom de mon institutrice préférée.

7 février 2008

Ces quelques notes...!

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Ce matin dans le jardin, j'ai croisé quelques notes de musique, pareilles à elles-mêmes. Je les connais très bien et à chaque fois une joie intérieure m'envahit. Elles surviennent de temps à autre quand je suis attentif et présent et elles me racontent.

Moi seul les perçois. Je sais très bien que c'est toi qui me les envoies et la mélancolie, la nostalgie me gagnent. Pourtant, dans ces moments je suis heureux, je sais que tu es là, pas très loin de moi.

Comment pourrais-je te répondre, je n'ai pas apprivoisé la musique.Je suis incapable d'écrire une seule note  sur cette portée qui nous relie.

Mais je sais que tu sais et cela me console.C'est comme cela parfois la vie! Vouloir tout donner, être heureux mais il y a un mur, le mur du temps, le mur de l'espace...

Je te sens parfois tellement proche.

J'aimerais t'avoir à mes côtés, juste à mes côtés.Nous serions assis sur une pierre, ma main sur ta main, nos regards l'un dans l'autre et une écharpe pour deux...seulement.

Tu me manques.

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